Un W.-C. sans odeur
FRASNES Luc Michel a choisi le salon de la construction et de la décoration Batimons pour présenter son invention qui a remporté la médaille d'or Eureka 2002. «Cela fait plus de dix ans que je travaille sur ce concept, explique notre interlocuteur qui est régleur dans le textile à l'origine.
J'avais une cinquantaine d'inventions en tête qui auraient pu faire l'objet d'un brevet mais j'ai dû faire un choix. Je me suis orienté vers le système d'aspiration des odeurs, parce que cela concerne tout le monde.»
En fait, un ventilateur centrifuge est installé dans la chasse au-dessus du niveau d'eau. Il aspire les odeurs de la cuvette et les rejette dans la conduite des eaux usées. Le bruit est limité à 37 décibels. Pour commercialiser son concept, l'inventeur a créé une SPRLU baptisée Eureka-Concept.
Il est déjà parvenu à convaincre plusieurs restaurants de la région des Collines de l'utilité de son invention qui lutte contre les odeurs mais aussi contre les bactéries, c'est notamment le cas du très réputé Château du Mylord. Mais Luc Michel vise aussi le particulier. «Mon système peut être adapté sur une installation existante à condition que la chasse ne soit pas intégrée dans le mur. Rien ne se voit à l'extérieur du W.-C. En plus, cela ne coûte pas plus cher que d'installer un système de ventilation classique.»
Actuellement, un système d'interrupteur intelligent avec un temporisateur est à l'étude. Il mettrait le système en route grâce à la pression exercée sur la lunette des toilettes. Mais l'inventeur conseille plutôt de laisser fonctionner le système en continu, cela ne coûte que 12 euros par an.
«On ne doit plus utiliser aucun désodorisant. Par ailleurs, ce système permet de brasser de l'air dans une partie de l'habitation puisqu'il traite 600 mètres carrés en 24 heures. Or, la ventilation des locaux est de plus en plus préconisée par les normes européennes. En aérant, on évite aussi de trop grandes concentrations en gaz radon.»
La DH - 18 janvier 2007 - Mauvaise odeur au WC ?
Un Belge invente l’urinoir en armoire…
TOURNAI Au pays des Collines, il est un homme qui se passionne depuis toujours pour… les toilettes.
Et ne riez pas, braves gens, car cette passion l’a conduit à gagner la médaille d’or du Salon des inventeurs de 2002, avant de créer sa propre société en 2004. Luc Michel, aujourd’hui, est un patron heureux qui procure de l’emploi à quatre personnes.
Ses invités apprécient toujours leur passage au petit coin, garanti absolument sans odeur… “Depuis les années 90, je testais toutes sortes d’inventions sanitaires chez moi. Mon épouse n’y croyait pas trop, d’ailleurs, mais quand j’ai présenté les premières toilettes sans odeur au Salon des inventeurs en 2002, j’ai gagné la médaille d’or. Tout a alors démarré”, raconte Luc Michel.
Pourtant, à l’époque, malgré le brevet, la médaille et des reportages consacrés à l’invention sur toutes les chaînes de télé, y compris TF1 et la télé espagnole, les plus grands fabricants de sanitaires restent sourds aux appels de M. Michel. Qui se lance donc seul, en 2004, et crée sa propre société. “Et ça a marché ! En 2006, j’ai même été élu comme l’entreprise la plus innovante du Hainaut ! Au début, je faisais tout seul, la vente, l’installation chez les gens… Aujourd’hui, je peux offrir du travail à 4 personnes.”
Tout cela grâce aux toilettes sans odeur, déjà vendues à plus de 5.000 exemplaires et qui équipent notamment les installations de Glaverbel à Seneffe, des galeries Agora à Bruxelles ou de maisons de repos. “Mais 94 % de mes clients sont des particuliers.”
Entre-temps, notre inventeur a développé l’urinoir sans eau et sans odeur (qui équipe, entre autres, le parc Paradisio) et s’attache à finaliser son meuble-urinoir (sans eau, sans odeur), idéalement placé sous le lave-mains dans les W-C particuliers.
“Des prototypes seront présentés au salon Batibouw avec deux mannequins qui urinent (de l’eau, hein) à la fois dans une cuvette ordinaire (ça éclabousse) et dans le meuble.”
Également en avant-première au salon du bâtiment et de la construction : une chasse automatique (un principe qui n’est pas nouveau), mais équipée ici d’un capteur de présence.
“Une fois la présence détectée dans les toilettes (publiques), un produit écologique, détartrant et désinfectant est injecté dans la cuvette pour éviter des traces. Au moment où le client se lève, la chasse se met ensuite en route automatiquement, mais, à la différence des automates déjà brevetés, celle-ci fera la différence entre la petite et la grande commission grâce à un nez électronique, autrement dit un capteur d’odeurs. Le débit d’eau sera donc automatiquement adapté.”
Déjà inventeur des toilettes sans odeur et sans eau, Luc Michel planche actuellement sur un urinoir à placer sous le lavabo.
Faire pipi dans le lavabo ( Article du 1er Mars 2010 )
BRUXELLES En 2002, lorsque Luc Michel invente le tout premier W-C sans odeur, personne n’y croit… sauf lui. À force d’abnégation, sa petite société fut élue entreprise la plus innovante du Hainaut en 2006 et son carnet de commandes s’est bien rempli.
“J’en ai déjà vendu plus de 5.000, dont 80 % à des particuliers. De grands hôtels, des restaurants et même le Parc Paradisio sont aussi équipés et tous en sont ravis.”
Après les toilettes sans odeur, c’est donc l’urinoir sans odeur et même sans eau qui a fait son apparition. “Cela peut étonner, mais c’est nettement plus hygiénique que le système traditionnel.
D’ailleurs, l’urine est stérile, buvable et c’est même un désinfectant très efficace. Ce n’est que lorsqu’elle est mélangée à l’eau que cela crée un nid à bactéries.”
Luc Michel a décidé d’aller plus loin encore en présentant à Batibouw une nouvelle version de son urinoir. “Ce n’est pas très esthétique de placer un urinoir à la maison. Alors, j’ai décidé de l’intégrer dans la porte du petit meuble lave-mains.
Il suffit d’ouvrir la porte pour se soulager, ça fonctionne sans eau et sans odeur. Un seul lavage hebdomadaire suffit. De plus, c’est économique. À raison de cinq passages par jour, cela permet d’économiser 15 litres par jour, soit 5 m³ par an et par personne.”
La commercialisation est attendue d’ici 6 mois à 1 an et le prix de l’urinoir (meuble compris) devrait avoisiner les 700 €.
En savoir plus : Infos : www.air9.be ou rendez-vous au stand d’Eureka-Concept (Palais 9-Stand 223)